Le web social… trop facilement sociable?

bg-header-bubblesLe web est rendu social, au point où tout le monde peut accéder à l’information désirée et partager son opinion. Mais est-ce trop facile? N’y a-t-il pas un certain abus?

Comme vue dans le module 4, il y a 6 types d’utilisateurs, soit les créateurs, les critiques, les collectionneurs, ceux qui aiment joindre des causes, les spectateurs et les inactifs. Pour ce billet, je m’attarderai plus particulièrement à la catégorie des créateurs.

Il est devenu facile de créer du contenu. Prenons en exemple le site Wikipédia auquel n’importe qui peut écrire sur le thème de son choix. Selon ses propres statistiques, l’encyclopédie compte plus de 29 millions d’articles en 270 langues. Pendant longtemps les gens n’ont pas pris le site nécessairement au sérieux puisqu’il manquait de rigueur. À présent, une certaine vérification est faite de la part de l’équipe, mais il reste qu’il ne peut être cité dans des projets scolaires comme sources fiables. C’est plutôt vu comme une source d’information rapide.

YouTube a pour sa part un chiffre constamment grandissant de vidéos qui représente plus de 4 milliards d’heures d’écoute chaque mois.  Mais qu’est-ce qui justifie qu’un contenu soit pertinent à partager? Certaines vidéos sont tout simplement embarrassantes. J’ai tendance à croire que les gens ont besoin de leur moment de gloire.

Les gens ne réfléchissent plus aux répercussions que peuvent avoir leurs écrits et actions sur le web. Des professionnels se sont fait prendre sur les médias sociaux et ont perdu leur emploi suite à des commentaires déplacés. On peut prendre en exemple Pierre Sormany , alors directeur des émissions d’affaires publiques à Radio-Canada, qui a publié un commentaire sur Facebook à propos de Jean Lapierre. Il a fait allusion à une connexion à Antonio Accurso. Son commentaire lui a coûté son poste et lui a valu une poursuite pour diffamation, qu’il a d’ailleurs perdue.

Finalement, le web social est à la fois une plate-forme pour s’informer, discuter et se divertir. Toutefois, il serait bien de prendre le temps de réfléchir à sept fois à ce qu’on veut dire et mettre en ligne avant de passer à l’action, car les répercussions de nos actions en ligne peuvent être plus importantes qu’on ne l’aurait cru!

La propagation virale

doing-the-gangnam-style-danceQui n’a pas déjà regardé les vidéos les plus populaires sur YouTube pour participer aux conversations qui circulent sur le sujet? Vous avez déjà entendu parler de Gangnam style? Cette vidéo a été vue plus de 1 milliard de fois et a été le sujet de plusieurs parodies et « remake ». Pour sa part, le petit David qui revient du dentiste et parle à son père sous l’effet des anesthésiants s’est mérité plus de 295 millions de vue. Mais qu’est-ce qui fait qu’une vidéo ou nouvelle attire davantage l’attention qu’une autre? Est-ce qu’il y a une recette magique pour la propagation virale? Les entreprises s’y intéressent de plus en plus, car ils veulent pouvoir bénéficier du phénomène pour promouvoir leurs produits.

Plusieurs spécialistes se sont penchés sur la question, mais deux théories sont ressorties plus particulièrement du lot.

La théorie des gens d’influence (The influentials)

Edward B. Keller et Jonathan L. Berry sont partis du concept du bouche-à-oreille pour élaborer leur théorie. Pour accroître les résultats de ce simple concept social, les deux auteurs ajoutent la notion de personne d’influence. Il s’agit alors de faire affaire avec des gens qui ont un réseau de contacts très développé pour maximiser les retombées de la propagation. Les personnes d’influence ont :

  • Un style de vie actif qu’ils démontrent partout où ils vont ;
  • Un réseau de contacts très large, à l’intérieur comme à l’extérieur de leur communauté ;
  • Un entourage qui les consulte pour des conseils ou pour avoir leurs opinions puisqu’ils démontrent un désire de résoudre les problèmes ;
  • Et partent des tendances qui font une différence dans la vie des gens.

La théorie du « Tipping Point »

Duncan Watts n’est pas du tout d’accord avec la première théorie et mise plutôt sur la combinaison de paramètres aléatoires. L’auteur compare sa théorie à la propagation d’un feu de forêt. Les dommages vont être déterminés par plusieurs facteurs tels que la pluie, le type d’arbre, la vitesse de réaction des pompiers, etc.

Pour ma part, je dois dire que je suis partagée entre les deux théories. Je crois que chacune d’elle a des points qui ont du sens et réunis ensemble, elles donnent un concept plus complet. Mais comme le dit Fred Carvazza, je suis d’avis que le temps demeure un élément important. Si on n’est pas trop pressé, on peut coordonner les facteurs et choisir les personnes d’influences entourant la diffusion du message. On peut donc choisir le meilleur moment pour mettre toutes les chances de notre côté de réussir une campagne virale.